Le Comptoir de la Nouvelle Entreprise – Malakoff Mederic, vient de publier son étude sur l’évolution du télétravail dans les organisations.
Cette pratique encadrée touche désormais 30% des salariés du secteur privé, en progression de 50% par rapport à 2017. Les managers y voient une opportunité pour eux et leurs équipes, malgré les difficultés parfois rencontrées dans sa mise en œuvre (sécurité, équipements, administratif…)
La majorité des personnes ayant accès au télétravail, plébiscite le travail à domicile (92%), les sites satellites ou bureaux de passage proposés par leur entreprise (35%) et tiers lieux (21%).
L’étude montre également que cette pratique favorise directement la performance des équipes et dans le même temps, constitue une opportunité pour repenser les pratiques managériales.
Résultats : bien être, autonomie (confiance et responsabilisation), engagement et santé.
Une approche plus large de la question immobilière
Du point de vue immobilier, l’impact n’est pas neutre et peut amener à de nombreuses réflexions.
Ces changements s’inscrivent en effet souvent dans un processus plus profond de refonte des organisations.
Reste à savoir comment ces évolutions peuvent être mise en place sur le(s) site(s) existant(s) et quelles sont les alternatives possibles. Autrement dit, quelle stratégie immobilière adopter ?
Chaque solution de télétravail proposée aux collaborateurs nécessite une étude des investissements à réaliser et des modalités de mise en œuvre :
- Le télétravail à domicile: disposer chez soi d’un espace adapté, installation d’outils et d’accès sécurisés…
- Des bureaux de passages au sein des locaux du groupe : quels sites sont en capacité d’accueillir des collaborateurs ponctuellement, système de réservation, …
- L’accès à des tiers-lieux : donner la possibilité d’accéder à un ou plusieurs espaces de travail près des lieux de domicile, une forme hybride de télétravail, ni au domicile, ni au sein de l’entreprise. Bref, là où ça l’arrange. Dans ce cas, vers quels opérateurs se tourner, quelles sont les conditions d’accès, à quel coût, … ?
Du fait d’une moindre occupation des espaces (5 à 7 jours de télétravail par mois en moyenne), est-ce l’occasion de réfléchir à la mise en place d’un système de postes partagés, environnement dynamique ou flex-office et, si l’on va plus loin, à optimiser globalement son parc immobilier, à regrouper des sites, à réserver des espaces dédiés dans des centres d’affaires ou de coworking, à créer un nouveau Siège pour écrire une nouvelle histoire, …
Autant de questions qui doivent bien sûr s’apprécier à la lumière des enjeux managériaux et de l’évolution souhaitée des modes de fonctionnement de l’entreprise dans leur ensemble, autrement dit le projet d’entreprise.
Anticipation, visibilité, accompagnement
La réussite d’un tel projet passe également par une analyse des contraintes que peuvent représenter les implantations actuelles en termes de configuration, de technicité, d’engagements en cours et les opportunités offertes par le marché.
L’étude en amont des différents scénarios immobiliers permettra donc d’évaluer la faisabilité d’un projet en mesurant les implications et les options possibles à court ou moyen termes des points de vue techniques, financiers, juridiques, humains et opérationnels.
Cette analyse est indispensable à toute prise de décision. Impensable en effet de devoir remettre à plus tard son projet de transformation quel qu’en soit le degré, parce qu’une contrainte de taille n’aura pas été anticipée, quelle qu’en soit la nature. Idéalement, initier ces réflexions 12 à 24 mois avant l’échéance d’un bail pour laisser toutes les options ouvertes.
Dès lors, décider s’avère presque un jeu d’enfant :
- Renégocier son bail pour maintenir et pérenniser son implantation, adapter l’environnement de travail aux nouveaux modes de fonctionnement, négocier avec le bailleur la prise en charge des travaux d’adaptation,
- Prendre à bail un nouvel immeuble qui répondra mieux aux enjeux de l’entreprise,
- Souscrire un contrat de coworking avec un opérateur ,
- Et bien d’autres hypothèses encore !